With One Voice - Mai 2022

Disponible en Anglais, Espagnol et Portugais

Bienvenue dans la newsletter du Conseil International des Créateurs de Musique (CIAM). Ce mois-ci : l'augmentation des taux de redevance occupe le devant de la scène, ainsi que la prochaine élection du CIAM et découvrez aussi une étude sur les organisations autonomes décentralisées (DAO).

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Le problème de l'argent

Les problèmes d'argent ne sont pas vraiment rares, mais le problème d'argent sur lequel le CIAM se concentre en particulier est celui auquel la plupart des créateurs de musique sont confrontés : ils n'en reçoivent pas assez, même lorsque leur musique a du succès. Il est clair que la plupart des utilisations faites avec notre musique sont sous-payées, et ce depuis des années.

Les augmentations des taux de redevance sont donc tout à fait justifiées et nous savons par expérience que chaque augmentation du taux de redevance pour une utilisation de la musique (par exemple, les droits de reproduction mécaniques) devient une référence de facto pour d'autres utilisations de notre musique, en contribuant à établir une valeur plus élevée pour la musique dans son ensemble. En d'autres termes, une augmentation de la valeur de n'importe quelle utilisation de la musique devient une plateforme sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour augmenter d'autres utilisations de notre musique.

N'oubliez pas que l'inverse est également vrai. Si un taux baisse ou reste le même, cela peut également servir à plaider pour des taux plus bas pour d'autres utilisations de la musique.

Prenons l'exemple de l'actualité récente concernant le droit de reproduction mécanique "gelé" aux États-Unis. Peu après avoir appris qu'un accord avait été conclu pour "geler" le droit de reproduction mécanique sur les supports physiques et les téléchargements aux niveaux de 2006, les services de streaming ont déclaré : "Vous, les auteurs-compositeurs et les éditeurs, n'avez pas demandé plus aux maisons de disques, pourquoi serions-nous différents ? Si aucune augmentation n'est assez bonne pour les labels, c'est aussi vrai pour nous."

Mais voici la bonne nouvelle : L'alliance partenaire du CIAM aux États-Unis, la MCNA, avec le soutien des alliances du CIAM dans le monde entier, est intervenue pour plaider en faveur d'une augmentation du coût de la vie basée sur l'inflation de 2006 à aujourd'hui sur les droits de reproduction mécaniques. Les juges qui supervisent ces questions nous ont donné raison et les augmentations sont en cours de négociation.

Quelle que soit l'utilisation de notre musique, petite ou grande, plaider pour une augmentation des sommes versées aux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique est la seule option qui nous rapproche de l'écosystème musical juste, équitable et durable dont les créateurs ont besoin.

Veuillez suivre le lien ci-dessous pour une version actualisée de cette histoire :

https://ciamcreators.org/Newsroom/council-news/footnote-historic-achievement

Votez tôt, votez souvent !

Le CIAM a été créé en 1966 pour défendre les aspirations culturelles et professionnelles des créateurs de musique. Il se concentre sur les intérêts économiques et juridiques, sert de forum pour l'échange d'informations, d'idées et de meilleures pratiques et fournit des conseils pratiques pour aider les créateurs de musique à atteindre leurs objectifs. La mission du CIAM est d'être la voix mondiale unifiée des créateurs de musique de tous les répertoires et de toutes les régions du monde et de protéger les droits moraux et économiques des compositeurs et des créateurs de musique.

Le Conseil Exécutif du CIAM (ExCo) est composé de huit membres et d'un président, tous auteurs, élus tous les deux ans lors d'une assemblée générale des délégués des différentes sociétés de collecte, membres de la CISAC.

L'ExCo comprend des représentants de quatre alliances continentales partenaires, toutes des organisations d'auteurs - MCNA (Amérique du Nord), ALCAM (Amérique latine), PACSA (Afrique) et APMA (Asie/Pacifique) - et ECSA (Europe) qui est un observateur permanent. Il y a également des observateurs et des invités, tels que des organisations d'écrivains et de défense des droits, qui participent sur invitation de l'ExCo.

Avant la pandémie, l'ExCo se réunissait en moyenne trois fois par an et pendant la pandémie, tous les deux mois en ligne. En raison de la perturbation de la Covid, les élections qui devaient avoir lieu en novembre 2021 ont été reportées au 15 juin 2022, en même temps que l'Assemblée générale semestrielle. Chaque société membre de la CISAC a jusqu'au 1er juin 2022 pour désigner un auteur membre de sa société comme candidat à la présidence ou à l'ExCo.

Le président doit être un auteur membre d'une société membre de la CISAC ou de l'une des alliances partenaires du CIAM ayant plein droit de vote, et est élu à la majorité simple lors de l'AG. Les candidats à l'ExCo doivent être des auteurs soutenus par leur société membre de la CISAC et sont élus à la majorité simple. Les alliances partenaires désignent un auteur pour les représenter à l'ExCo.

Tous les candidats ont la possibilité de présenter leurs arguments en ligne lors de l'AG et/ou par écrit. Dans ce premier cas de vote en ligne, leur présentation sera enregistrée et sera disponible en ligne pendant cinq jours après l'AG pour consultation et vote ultérieur. Pour en savoir plus sur le règlement intérieur et la procédure de vote, cliquez ici. Bonne chance à tous les candidats !

David contre Goliath

En 2015, Martin Shkreli, un cadre de l’industrie pharmaceutique et l'incarnation de tout ce qui ne va pas dans les grandes entreprises, a fait la une des journaux pour avoir acheté le seul exemplaire existant de "Once upon a Time in Shaolin" du collectif emblématique Wu-Tang Clan.

C'était une gifle non seulement pour les fans mais aussi pour ce célèbre collectif caractérisé par sa lutte pour les droits civiques et contre la pauvreté des minorités.

Grâce à ses activités criminelles, Shkreli s'est retrouvé en prison trois ans plus tard et parmi les biens que le gouvernement a saisis se trouvait cette œuvre.

Lorsque l'album a été remis aux enchères, le mystérieux acheteur a préféré garder l'anonymat. Pourtant, quelque temps plus tard, les nouvelles ont révélé qu'une DAO (Organisation autonome décentralisée) appelée PleasrDAO était le nouveau propriétaire de cette œuvre.

Bien que cet événement ressemble à une simple transaction commerciale, il s'agit d'un acte de justice poétique.

Pourquoi ?

Parce que les DAO sont des entités communautaires composées de personnes comme vous ou moi, qui unissent leurs efforts et leur argent pour participer à la création du Web 3.0 et concurrencer les entreprises et les milliardaires qui cherchent à contrôler cette nouvelle révolution numérique.

L'idée n'est pas nouvelle ; après tout, tout au long de l'histoire, le seul moyen de s'opposer à l'establishmenta été l'activisme collectif.

Les nouvelles générations sont plus ouvertes à l'organisation sociale et la possibilité de générer des bénéfices économiques et de devenir un point tournant sur cette planète contrôlée par les grandes entreprises devient possible grâce à ces groupes.

Les DAO commencent à faire des vagues dans notre secteur, promettant de donner aux créateurs et aux artistes un plus grand pouvoir de décision dans la distribution et la consommation de leur travail et offrant au public une connexion plus directe avec les artistes et les créateurs.

La technologie Blockchain a déjà fait preuve de transparence et d'efficacité dans d'autres industries, il est donc possible de créer un cadre de collaboration plus équitable entre les artistes, les créateurs, les producteurs, les fans, les promoteurs, etc.

Mise en œuvre correctement, une DAO permettrait à toutes les parties de bénéficier d'un flux d'informations plus rapide et transparent, d'une prise de décision en temps réel et d'une équité économique plus importante.

Aujourd'hui, certaines communautés dédiées à la musique et aux créateurs s'identifient comme des DAO, "Friends with Benefits" est l'une d'entre elles, essayant de nouvelles méthodes de monétisation et révolutionnant un marché qui est parfois impossible pour les créateurs et les artistes indépendants.

Sans aucun doute, il est encore trop tôt pour rendre un verdict ; cependant, l'exercice proposé par ces entités mérite une opportunité et, comme nous l'avons déjà vu avec PleasrDAO, la possibilité de devenir un David moderne.