Fondé en 1966, le CIAM a d’abordé été une organisation essentiellement européenne accueillant occasionnellement des créateurs d’autres régions du monde.

Avec l’élargissement de l’Union européenne et la création d’une nouvelle structure continentale de gouvernement, un certain nombre de créateurs de musique, parmi lesquels les membres du CIAM, ont estimé que les créateurs de musique avaient besoin d’une nouvelle organisation et qu’il devenait nécessaire de renforcer les efforts de lobbying pour promouvoir les projets culturels auprès du Parlement européen. C’est ainsi que l’European Composer and Songwriter Alliance (ECSA) a officiellement vu le jour en 2007.

Le succès de l’ECSA a montré qu’il était possible d’unifier la voix des créateurs de musique sur toute une série de questions au niveau européen. En 2010, le Comité Exécutif du CIAM a élargi son champ d’action en adoptant officiellement une approche internationale baptisée « Stratégie de Séville ».

La stratégie de Séville a eu pour vocation de :

• Encourager et soutenir la création de nouvelles alliances continentales sur le modèle de l’ECSA (entité démocratique, représentative et incluant tous les répertoires) en vue d’acquérir une visibilité internationale et de représenter les pays qui n’avaient pas les moyens d’envoyer un créateur au Congrès du CIAM ;
• Faire entendre la voix unifiée des créateurs de musique auprès des gouvernements locaux, de l’OMPI et au sein du Conseil d’Administration de la CISAC ;
• Rechercher un financement indépendant pour atteindre les objectifs ci-dessus.

Le premier congrès non européen du CIAM s’est tenu au Kenya en mars 2011 et a attiré de nombreux créateurs venus d’Europe, d’Afrique et d’Amérique Latine à Nairobi. Le congrès a conduit le CIAM à s’engager auprès de la Pan-African Composers & Songwriters Alliance (PACSA).

Fondée en 2010 à Dakar, au Sénégal, la PACSA est une union de 25 associations de compositeurs et auteurs de musique représentant différents pays africains. La PACSA a pour objectif de lutter contre le piratage et de soutenir le droit d’auteur en Afrique en menant des actions de lobbying auprès des gouvernements locaux. L’alliance sensibilise également le public aux problèmes inhérents aux droits des créateurs et s’efforce de s’assurer que les compositeurs et les auteurs africains figurent au premier plan des priorités mondiales aux côtés de ses alliances partenaires (CISAC, OMPI et UNESCO).

En 2012, deux nouvelles régions du monde ont rejoint le CIAM : l’Alliance latino-américaine des compositeurs et auteurs de musique (ALCAM) et Music Creators North America (MCNA).

L’ALCAM mène des activités similaires à celles de ses sociétés-sœurs et s’attache également à mettre en avant la valeur culturelle et économique de la musique latino-américaine. Dans cette optique, l’ALCAM encourage la mise en œuvre de politiques éducatives tout en facilitant les rencontres et l’échange d’informations entre les auteurs et les compositeurs latino-américains.

MCNA regroupe des organisations indépendantes de compositeurs et d’auteurs de musique qui défendent les intérêts de la communauté des créateurs en Amérique du Nord. Cette alliance axe ses efforts sur un large éventail de questions et de défis auxquels se trouve confrontée la communauté des créateurs de musique professionnels aux États-Unis et au Canada, et met notamment l’accent sur la rémunération équitable à l’ère numérique.

La région Asie-Pacifique vient s’ajouter aux alliances de créateurs

Afin de devenir le véritable porte-parole international des créateurs de musique au niveau local, l’Alliance des créateurs de musique de la région Asie-Pacifique (APMA) a été créée et a rejoint le CIAM à l’occasion du Forum mondial des créateurs organisé à Pékin en 2016.

La stratégie CIAM 3.0, définie à Varsovie au printemps 2018 et ratifiée lors de l’Assemblée Générale du CIAM organisée à Mexico en octobre 2018, résume les objectifs du CIAM pour les années à venir. Ces objectifs sont les suivants :

• mobiliser et impliquer de manière proactive la prochaine génération de créateurs de musique ;
• promouvoir l’égalité hommes-femmes ;
• améliorer la communication et l’image du CIAM ;
• renforcer les relations avec nos alliances partenaires en Asie-Pacifique, en Afrique, en Amérique Latine, en Amérique du Nord et en Europe ;
• favoriser les bonnes relations avec les éditeurs de musique et les autres ayants droit ;
• développer Fair Trade Music.