Le CIAM se joint aux discussions sur l’égalité des sexes à la Chambre des Représentants de l’Uruguay et à l’UNESCO à Paris
Le Conseil International des Créateurs de Musique (CIAM) était en Amérique Latine la semaine dernière pour se joindre à une table ronde qui s’est tenue à la Chambre des Représentants de l’Uruguay ; la Chambre basse de l’Assemblée Générale du pays. Les participants à cette discussion étaient Lorenzo Ferrero, président du CIAM ; Carlos Ballesteros, ancien vice-président de l’OMPI ; les auteurs-compositeurs Ana Prada et Teresa Parodi (également ancienne Ministre de la Culture d’Argentine) ; et José Carlos Mahía, Président de la Chambre.
Après une discussion animée, les participants ont conclu que la rémunération équitable des créateurs, assurée par le droit d’auteur et sa réglementation a une importance particulière pour les créatrices. Alors que les lois actuelles doivent sans aucun doute être actualisées pour répondre aux questions d’un paiement équitable rendu nécessaire par l’ère du numérique, elles sont toujours le moyen le plus efficace pour s’assurer que les créatrices puissent conserver leur indépendance dans leurs créations tout en ayant les mêmes possibilités de succès que leurs homologues masculins.[us_single_image image="760" size="full" onclick="lightbox"]Teresa Parodi, auteure-compositrice et ancienne Ministre de la Culture de l’Argentine[us_single_image image="758" size="full" onclick="lightbox"](De g. à d.) Lorenzo Ferrero, Teresa Parodi, José Carlos Mahía, Ana Prada, Carlos Ballesteros
représentants de l’équipe de créateurs de la CISAC et l’Organisation Internationales des Artistes se sont joints aux ministres du gouvernement français, des représentants de l’ONU et des créatrices de renom lors de la table ronde qui s’est tenue à l’UNESCO et qui était intitulée « Le Courage de créer : l’égalité des sexes et les Arts ». L’évènement s’est déroulé au siège parisien de l’UNESCO dans le cadre de la semaine « HeForShe Arts Week » lancée par des femmes de l’ONU lors de sa journée internationale des femmes.
L’une des trois tables rondes était constituée de Suzanne Combo, auteure-compositrice, musicienne et secrétaire générale de l’Organisation Internationale des Artistes, qui a régulièrement collaboré avec le Conseil International des Créateurs de Musique (CIAM). Mme Combo a été invitée par Audrey Pulvar, journaliste de télévision qui animait le débat, à discuter sur le thème « Courage et créativité : quelle liberté d’expression artistique pour les femmes ? »[us_single_image image="762" size="full" onclick="lightbox"]La table ronde à l’UNESCO à Paris[us_single_image image="761" size="full" onclick="lightbox"]Suzanne Combo, auteure-compositrice et secrétaire générale de l’Organisation Internationale des Artistes
Mme Combo a expliqué comment dans ce secteur d’activité, il est souvent difficile pour les femmes d’embrasser une carrière d’artiste. Les créatrices sont souvent confrontées au sexisme dans tous les domaines, qu’il s’agisse de leurs vêtements, leur voix et leurs performances, ce qui entraîne une insécurité et une perte de la confiance en soi. Cela est exacerbé par le fait que l’immense majorité du pouvoir est détenu par les hommes dans ce domaine, pas seulement pour ce qui est de la prise de décision mais également dans la technique touchant à l’enregistrement et la production de musique.
Répondre à ce problème est également l’objectif de l’initiative woman@CISAC qui a pour but de combler ces lacunes dans le monde de la gestion des droits d’auteurs et de contribuer à l’élaboration de nouvelles recommandations pour une politique aux niveaux internationaux.
Commentaires du CIAM
« Parmi le monde de la gestion collective, les comités d’administration, les compositeurs et l’environnement de la musique instrumentale, j’ai observé que les femmes étaient sérieusement sous-représentées, par conséquent, ces initiatives sont importantes et nécessaires. Souvent, les hommes souhaitent que la représentation des femmes soit plus large mais nous ne relevons pas le défi. Nous avons besoin de modèles à tous niveaux pour créer une nouvelle définition de la façon dont nous pouvons nous prendre en charge et monter au créneau. Pas pour copier la façon de faire des hommes mais pour trouver la nôtre. En Scandinavie, nous nous attaquons au problème comme à une inégalité homme-femme qui commence au début de la vie et nous avons mis en place des cours réservés aux filles, où elles composent et font de la musique et reçoivent un enseignement dispensé par des femmes artistes hautement respectées. Cela marche très bien. Ce n’est que plus tard que les garçons sont admis et où des liens peuvent se tisser car nous avons constaté que si les filles et les garçons sont ensemble trop tôt, les garçons prennent le dessus et les filles peuvent retourner chanter à la chorale. »[us_single_image image="188"]Susi Hylgaard, auteure-compositrice et membre du comité exécutif du CIAM