La PACSA, Alliance partenaire du CIAM, s’est réunie à Alger pour établir un plan d’action pour la poursuite du développement africain

L’alliance panafricaine des auteurs-compositeurs (PACSA), partenaire internationale du CIAM, s’est réunie à Alger la semaine dernière pour ajouter à son plan des principaux objectifs pour l’année à venir, les thèmes de Safe Harbour (sphère de sécurité), conditions de protection et développement régional.

L’Office National des Droits d’Auteur (ONDA), société locale des auteurs algériens, a apporté son soutien à la réunion et le premier point à l’ordre du jour a consisté à remercier le président de la PACSA, Sam Mbende (Cameroun) pour avoir permis la réalisation de cet important évènement. Des remerciements personnels ont également été adressés à Sami Bencheikh el Hocine, Directeur Général de l’ONDA et à Samia Slimani de l’équipe des relations avec les créateurs de la CISAC qui avaient tous deux été invités à participer à la réunion au titre d’observateurs. M. Mbende a assuré l’ONDA du soutien total de la PACSA à l’avenir et en retour, M. Bencheikh el Hocine a confirmé la volonté de l’ONDA de soutenir plus largement les efforts déployés par la PACSA et les projets qu’elle défend.

Mbende a ensuite présenté les membres du comité exécutif de la PACSA qui comprenaient Jean Jacques Arjoon (île Maurice), Raphael Gomado (Togo), Lesley Luthuli (Afrique du Sud) et Chimwemwe Mhango (Malawi) ainsi que deux invités : Ismail Menkari, Directeur Général du Bureau Marocain du Droit d’Auteur, et le compositeur algérien, Kouider Bouziane.

Menkari a promis son soutien à la PACSA pour ses activités à venir et ses réunions au Maroc et s’est proposé de faciliter les procédures administratives liées à ces évènements, notamment pour l’obtention de visas avec l’aval du roi.

Bouziane a ensuite exprimé son désir d’échanger des informations sur les questions du répertoire musical en Algérie et a formellement proposé de contribuer au développement de la PACSA. M. Mbende l’a invité à rejoindre officiellement le Comité Exécutif et après un vote, M. Bouziane a été élu membre à l’unanimité.

Le sujet suivant à l’ordre du jour concernait les adhésions et le financement. Dans un premier temps, le comité a décidé de contacter officiellement toutes les sociétés africaines en sollicitant par courrier leur soutien mais il cherchera parallèlement des opportunités de crédits budgétaires supplémentaire pour soutenir ses projets dans la région.

Pour ce qui concerne les adhésions, M. Mbende a fait savoir que la PACSA compte actuellement environ 18 000 membres dans toute l’Afrique, dont de nombreuses associations d’auteurs qui ont été enregistrées dans des pays tels que la Côte d’Ivoire et le Maroc. L’aspect particulièrement important du développement de ces adhésions est l’intégration de jeunes auteurs et compositeurs africains et une campagne a été lancée dans cet objectif. De plus, Mme Slimani a proposé que la PACSA consulte le CIAM et la CISAC pour étudier les possibilités d’octroyer un statut d’observateur permanent à l’Union africaine.

Concernant les secteurs clés sur lesquels se concentrent les activités de lobbying de la PACSA, les disparités en termes de protection du droit d’auteur dans certains pays restent un sujet de préoccupation. Tandis que de nombreuses nations telles que l’île Maurice et la Guinée bénéficient de la durée de protection classique qui est « à vie plus 70 ans après la mort de l’auteur », certains pays importants tels que le Cameroun, le Togo, l’Afrique du Sud et le Malawi ne disposent que d’une protection de 50 ans. La mise en place d’un niveau de protection uniforme dans toute la région est une étape essentielle pour les créateurs.

Par ailleurs, les questions autour du thème de la « sphère de sécurité » revêtent la même importance en Afrique qu’actuellement en Europe et en Amérique du Nord. L’équipe s’est engagée à enquêter sur la position et les actions des sociétés d’auteurs locales à cet égard et à développer une position claire et concise pour la PACSA. M. Luthuli préparera un projet définissant la position officielle de la PACSA à ce sujet, qui sera communiqué aux membres du comité exécutif dans les semaines à venir.

Pour terminer, le groupe a débattu des possibilités d’organisation de futurs évènements en Afrique et de la façon dont la PACSA pourrait mieux s’impliquer pour représenter les intérêts de ses membres. La réunion s’est officiellement conclue par une invitation de l’ONDA à visiter ses bureaux le lendemain, offre que le groupe a accepté avec plaisir.